PARCOURS
Mon enfance...
Toute jeune déjà, il ne me fallait qu'un crayon pour être heureuse. Je dessinais quasi tous les jours et partout, même dans la voiture ! Comme j'aimais déjà les défis, j'expérimentais mon "autre" main... je ne suis pas ambidextre mais le résultat n'était pas trop mal à l'époque ;-)
Par bonheur, j'ai passé les mercredis après-midi de mon enfance avec mon petit frère à l'Académie des Beaux-Arts d'Arlon, notamment à l'ancien bâtiment de la Place Didier pour ceux qui l'ont connu, avant que l'école ne déménage, un endroit magique. Avec l'accord de mes professeurs, Édith Cambron et Pascale Ravet, je m'éclipsais dans l'atelier des adultes lorsqu'il était libre pour y croquer les bustes et autres animaux empaillés. Je n'avais que 8-10 ans mais je préférais déjà le dessin d'observation aux ateliers pluridisciplinaires qui étaient au programme des jeunes élèves. J'appréciais aussi particulièrement nos moments de détente à l'extérieur, où nous jouions à "la Force G" ! Ne riez pas, on débordait d'imagination ! C'était l'époque de Goldorak, Capitaine Flamme,... et mes préférés, Ulysse 31 et Albator avec ses magnifiques Sylvidres ! J'adorais ces mondes, ces univers, même si paradoxalement, j'étais fan des Martine et de Sarah Kay que j'ai beaucoup copiées. J'ai coupé la poire en deux avec Yoko Tsuno, dont j'ai reçu un premier album de ma tante à 11 ans. Première collection de bande-dessinée qui mêlait à ravir le réel et l'imaginaire avec une jolie héroïne...
Ma scolarité...
Côté scolarité, à la fin de ma deuxième année secondaire avec orientation scientifique, mes parents ont accepté, non sans mal, de m'inscrire dans une option artistique, à l'Isma, toujours à Arlon. Mon papa était plombier-chauffagiste et ma maman coiffeuse... C'est peut-être d'elle que je tiens mon côté artistique en fait. Ma petite sœur a suivi la même voie que Maman, même si c'est moi qui faisais les shampooings au salon ! Bref, fin de ma rhéto, je ne savais toujours pas me décider pour le choix de mes études supérieures... Je ne vais pas vous citer le nom de tous mes professeurs d'art mais c'est Michel Barthélemy, artiste reconnu de ma région (et de bien d'autres contrées !), qui m'a conseillé l'illustration...
Graduée en arts plastiques de l'Institut Saint-Luc de Liège en 1991 et diplômée en pédagogie en 1992, je n'ai en fin de compte jamais travaillé pour l'édition mais bien enseigné durant quelques années. Mon plan de carrière a tourné court à cause des séquelles dues à une vilaine chute de cheval... si j'aime toujours autant les chevaux (un coup de foudre il y a bientôt 4 ans pour ma belle Caline et voilà que j'ai remis le pied à l'étrier après 25 ans sans monter !), j'ai malheureusement été contrainte de laisser tomber l'enseignement. Devenue progressivement sourde, impossible de gérer une classe d'ados, vous imaginez !
Ma vie professionnelle (et parenthèses)...
Après un bref passage en studio de dessin animé, que j'ai adoré mais qui m'a épuisée, j'ai mis ma carrière artistique entre parenthèses pour rechercher, en vain, un emploi "alimentaire" à temps partiel qui aurait pu convenir à ma nouvelle "situation". Bien entendu, je ne me suis pas pour autant arrêtée de créer durant cette période et j'ai profité un peu de la vie de famille. Mes filles, à qui j'ai transmis l'amour des chevaux dès leur plus jeune âge, ont dû être contaminées par le virus du dessin dans ces années-là également ! Mon aînée, même si elle n'en a pas fait son métier, dessine essentiellement de magnifiques portraits au crayon et réalise de très belles photos en amateur. Les portraits de moi sur ce site, c'est elle... merci Camille. Maëlle semble suivre les traces de sa maman mais n'est pas encore fixée sur son avenir professionnel. Tout comme moi, elle dessine tout le temps et croyez-moi, elle sait y faire avec un stylet (entre autres !). Tout comme sa sœur, elle m'a souvent accompagnée en exposition et elle était à l'affiche de notre dernier événement VIZIO à Virton, en septembre 2020, pour sa grande entrée ! Elle y a présenté de très belles illustrations réalisées à la tablette graphique, de jolies dames inspirées par les émotions qu'elles représentent.
Reprenons le fil de ma petite histoire... Je me suis finalement installée comme indépendante en 2006. C'était le début de la période des décors muraux, des portraits et autres commandes. Mon projet est alors subventionné par la Région Wallonne qui m’octroie une bourse en 2008. Expositions, animation d'ateliers et stages tous publics en Belgique et au Luxembourg, malgré la pose d'un implant cochléaire qui m'a redonné un certain confort auditif, j'ai dû lever le pied et faire des choix... retrouver le calme de mon atelier, besoin de "me retrouver", fini les ateliers collectifs pour revenir à une œuvre plus personnelle.
Aujourd'hui...
Œuvres personnelles à la peinture à l'huile et à l'acrylique sur bois en vue d'expositions mais toujours des réalisations sur commande, des portraits animaliers pour la plupart et plus récemment, la personnalisation du cuir avec des créations "sur mesure".
Les expositions s'enchaînent régulièrement, des collectifs d'artistes se forment. Comme VIZIO, initialement nommé Vizionarium, dont je fais partie depuis 2019 et pour qui j'organise en partie les événements avec Michaël Hardy, sans qui ce groupe n'aurait jamais vu le jour. Nous sommes une petite quinzaine, une sacrée équipe ! Ou encore la maison Arlonaise des artistes, initiée par Sophie Pirot. L'échange avec d'autres artistes motivés est motivant, enrichissant.
Voilà une partie de ma vie... je ne vous ai pas parlé des oiseaux mais ce sera pour une prochaine fois, en "vrai". Si vous avez eu le courage de me lire jusqu'ici... je vous félicite ! Plus sérieusement, je vous remercie de m'avoir lue. Ce partager d'un bout de mon histoire vous permettra peut-être de "lire entre les lignes" quand vous regarderez une de mes œuvres. Mais ce n'est pas le plus important. Ce qui m'importe à moi, c'est que l'une ou l'autre de mes créations vous "parle", qu'elle vous renvoie à votre propre imaginaire. On me demande souvent qui sont les femmes que je dessine, que je peins ; elles ressemblent, consciemment ou non, aux femmes que j'ai vues mais il ne s'agit pas de portraits au sens propre pour autant. Elles peuvent vous faire penser à quelqu'un que vous connaissez, que vous avez connu ou croisé. Familières, elles s'invitent alors dans votre univers personnel, elles vous invitent à l'introspection, ou mieux encore par les temps qui courent, à l'évasion !
Apprécier une œuvre d'art est gratifiant pour soi-même tout comme pour celui qui l'a créée car il s'agit avant tout d'un partage. Partage d'une réflexion, d'un sentiment, d'une émotion,... Dans chaque dessin, dans chaque peinture, dans chaque esquisse, se trouve un petit morceau d'âme, d'expérience humaine. Chaque trait, chaque coup de pinceau est le fruit de l'apprentissage de toute une vie. Grâce à la technique acquise avec le travail de "l'instrument" et de la matière (c'est en faisant que l'on apprend), grâce à son bagage émotionnel et culturel, l'artiste développe son propre langage au fil des années.
Si vous comprenez mon langage et que mon univers fait écho au vôtre, vous voudrez peut-être acquérir une de mes œuvres et j'en suis très heureuse. Dans ce cas, vous trouverez les informations sur les possibilités qui s'offrent à vous à la page "Infos pratiques"...